Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Confessions d'un enfant du Siècle
2 novembre 2008

J'aime Marguerite Duras.

 

"Hiroshima, mon amour... Quel étrange cri, disait Marguerite Yourcenar, à propos de ce titre de Marguerite Duras. Oui,Marguerite Duras, vous savez, l'apologiste sénile des infanticides ruraux... Marguerite Duras, qui n'a pas écrit que des conneries. Elle en a aussi filmé. Mais c'est vrai, quel étrange cri : Hiroshima, mon amour. Et pourquoi pas "Auschwitz mon loulou" ?"

Textes de scène, Pierre Desproges

J'ai passé beaucoup de temps à rire de Marguerite Duras, sans jamais avoir rien lu d'elle, sauf un petit extrait présenté par mon prof de français de 3éme dont j'étais raide dingue (ahah) et qui détestait Duras. Moi j'aimais le prof qui détestait Duras, alors finalement, j'ai détesté Duras aussi, sans trop de raison si ce n'est ce petit bout de texte qui parlait d'une dune et de trois personnes qui formaient un triangle. C'est mal. Mais en même temps, ce texte il était vraiment nul. Alors un jour, plus tard, au lycée, avec une copine qui elle aussi riait beaucoup de Marguerite Duras sans jamais avoir rien lu d'elle, on a acheté quelques livres de cette grande ecrivaine (je déteste mettre ce mot au féminin, mais comme je déteste Duras, c'est pas grave), et on s'est bien amusé(es) à en lire des passages à haute voix. On s'est bien amusées tellement c'était mauvais. Des points. Des points partout. Tous les deux mots. Tout le temps. Du Duras quoi. Du Duras. Du Duras plein de répétitions. Des répétitions et des points. Partout. Duras. Hm. Et puis récemment, j'ai quitté le lycée, pour retourner au lycée mais en mieux, et j'ai rencontré E.

 

E. a eu un prof de français qui détestait Duras. Comme moi. Et comme moi elle admirait beaucoup son prof de français qui osait dire qu'il détestait Duras. Quelle classe ! Et il leur avait fait étudier ça, sous le titre de "de la merde". Forcément, ça crée des vocations ^^

"Une fois assis sur son seau, il faisait d'un seul coup, dans un glou-glou énorme, inattendu, démesuré. Ce que se retenait de faire le cœur, l'anus ne pouvait pas le retenir, il lâchait son contenu"

Marguerite Duras, La douleur.

J'ai encore bien ri de Duras, mais finalement, je n'avais toujours pas lu d'oeuvre (???) intégrale de cette vieille peau alcoolique, et lorsque le tableau de Khôlles de français est arrivé début Septembre, que tout le monde s'est jetté dessus pour attrapper L'écume des jours et autres Liaisons dangereuses, j'ai pris mon p'tit stylo et ai écrit mon nom dans la case "Marguerite Duras". Ahah. Et hier soir, j'ai pris mon courage à deux mains et ai lu d'une traite Moderato Cantabile. Je n'ai pas encore regardé de résumé, ou d'explication de texte sur internet, donc ma compréhension de ce texte est purement personnelle. Et j'ai pas compris grand chose ^^ A un moment j'ai pensé que la femme qui se saoule allait subir le même sort que celle assassinée par son amant, puis je me suis demandée si l'enfant éxistait réellement, puis j'ai pensé qu'en réalité la femme qui se saoulait était la femme assassinée.
Ce qui me chagrine au fond, c'est que je crois que je ne vais plus haïr Marguerite Duras. C'est toujours pareil, quand un truc m'est obscur, quand je ne comprend pas pourquoi un écrivain écrit d'une telle façon ou d'une autre, je me rebiffe, je dis que j'aime pas. Et puis après, quand je cherche à comprendre et que je comprends, bah j'aime. En fait c'est moi qui suis trop nulle, pas la vieille taupe.

Le saviez-vous ? C'est Marguerite Duras qui a inspiré Nicola Sirkis et sa boîte à rythme pour créer Indochine.
Décidément.
(J'aime beaucoup l'Indochine d'avant 1999 ceci-dit ^^)

indo




Publicité
Commentaires
Albums Photos
Publicité
Publicité