ça ne va pas.
Je n'y arrive pas. A me sentir bien sur ce blog. Parce que je sais qu'à un moment ou à un autre, eventually, ma mère, M., N., ou peu importe qui va trouver ce blog. Alors je me surveille, j'essaie de ne pas écrire de phrase pouvant mener jusqu'ici via google, en écrivant les prénoms il y a quelques secondes j'ai eu une arrière pensée, et là encore j'en ai une autre. Et s'ils lisent cet article ? Je deviens méticuleuse, j'efface l'historique après chacun de mes passages sur l'ordinateur familial, blogger n'est plus un plaisir ou un exutoire mais une action aseptisée où les mots sont pesés au cas où on me lirait. Je n'expose pas le fond de ma pensée par peur qu'on me juge alors que je le fais pourtant en temps réel sans trop de complexes. Je n'ai pas envie d'imaginer leur petite victoire à la lecture d'un de mes posts, de les voir se délecter d'être en train de lire ce qu'ils ne devraient pas, sans que je le sache.
Je suppose que j'ai déjà fait un pas en avant en postant cet article. Il faut juste que je combatte mes peurs, qui peut me trouver ici ? Les seuls indices semés sont mon pseudonyme que seule une personne pourrait reconnaître, une personne en qui je crois, et le titre du blog, celui de mon livre préféré, comme ceux que je ne veux pas voir ici le savent.
Passons.
J'ai passé mon "long week end" à ne rien faire si ce n'est lire des soapy Potterfic HPGW. Mais il n'est pas trop tard. Tout à l'heure j'ai entrouvert mon "antisèche" de litté,survolé la partie sur le Guépard (ce livre est merveilleux, une forte mélancolie m'a atteinte en lisant le dernier chapitre, qui ne m'a plus quitté depuis. Les personnages sont réels, ils vivent en le lecteur, comme le feraient ceux de Zola ou de JKR (sic)... grandiose. Je sentais même la lourde chaleur Sicilienne s'abattre sur mes épaules, et j'humais dans l'air humide normand les vents sableux de Donnafugata).
Allons, activons-nous.