Miracle dans les Andes, Nando Parrado.

                "Un matin, à la fin de la première semaine dans les montagnes, je me suis retrouvé devant l'avion, à examiner une cacahuète enrobée de chocolat que je tenais au creux de ma main. Nos provisions étaient épuisées, et c'était la dernière chose comestible que je recevrais. J'étais fermement déterminé, dans la misère et la tristesse de mon désespoir, à la faire durer. Le premier jour, j'ai sucé le chocolat, puis j'ai remis la cacahuète dans ma poche. Le deuxième jour, j'ai soigneusement séparé les deux moitiés de la cacahuète, en ai remis une dans ma poche, l'autre dans ma bouche. J'ai sucé la cacahuète pendant des heures, je ne m'autorisais que de temps en temps à en grignoter un tout petit bout. J'ai fait de même le troisième jour, et quand j'ai terminé ma cacahuète, il n'y avait plus rien du tout à manger."

Miracle dans les Andes, Nando Parrado

    Un vendredi 13, en 1972, une équipe uruguayenne de Rugby s'écrase dans les Andes à bord de l'avion qui devait les mener à un match au Chili. Par chance (?) la plus grande partie d'entre eux survit au crash d'une violence extrême. Ils vivent plus de 70 jours dans un milieu des plus hostiles, sans vivres ni vêtements.

    Petite, j'ai toujours été fascinée par cette histoire. Quelqu'un avait offert à mon père deux grosse reliures contenant tous les articles de Paris Match les plus importants depuis la création du journal, je les avais dévorées de long en large, mais la double page sur les Andes m'a marquée au fer blanc. Cannibalisme. La photo de Roberto Canessa, assortie d'une légende faisant allusion à "son regard fou". Je fantasmais sur leur aventure, sur eux, sur les Andes, je connaissais l'article par cœur, me posais d'innombrables questions sur les points les plus obscurs de l'article...

    La lecture du  livre de Nando Parrado a comblé les vides, répondu à mes attentes et m'a fait voir cette catastrophe sous un autre jour. Ils étaient des survivants pour moi, maintenant ils sont des héros. J'ai même été au bord des larmes deux-trois fois, faut le faire ^^ Et puis une bonne référence à caser dans un devoir de philo aussi, sous de nombreux angles.

    Ce qui est un peu dommage c'est la volonté non dissimulé de l'auteur de s'extasier sur sa famille actuelle. Le livre est agrémenté de photos de ses filles et de sa femme, il nous raconte leur vie... aucun intérêt pour le lecteur, personnellement, ça m'a barbé. Enfin, c'est sur quelques pages, aucune raison donc de ne pas acheter ce superbe bouquin qui vient de sortir en livre de poche en plus =D 6€50 pas cher pas cher ! (en fait c'est extrêmement cher, tout augmente c'est horrible, convertissez en Francs pour voir. Arrgh.)